une boîte à UV
Beaucoup de procédés dits “alternatifs” utilisent des chimies sensibles au rayonnement ultraviolet: cyanotype, platine-palladium, kallitype par exemple. Traditionnellement le soleil était utilisé comme source d’UV pour insoler la surface sensible. Mais comme je suis à la pointe de la technologie, je me suis fait une boîte à UVs.
Première raison, le grand bazar du net nous offre la possibilité de trouver des LEDs UV pour une vingtaine d’euros: il suffit de chercher des LED SMD-5050 UV, non étanches pour éviter le vernis plastique de protection. Les bandes de LEDs SMD-5050 sont découpables, on trouve des raccords à clipser, et des transformateurs 12V/5A parfaitement adaptés.
Du coup, les UV pour réaliser des tirages contacts sont disponibles même en hiver.
Outre la disponibilité, le second facteur déclenchant, c’est la compacité: pour faire un tirage contact, il faut un châssis-presse, une boite à UV, et la zone de chimie. Le châssis presse tient le négatif pressé contre la surface sensible, et on remplace l’agrandisseur par une boite de dimensions modestes. Exit le margeur, l’agrandisseur à colonne, le scoponet et autres bidules. Le tirage contact est une pratique compatible avec le faible volume disponible en appartement.
Donc pour pouvoir réaliser mes tirages, je me suis lancé dans la confection d’une boîte à UV, avec un budget minimal: environ 40€ de LEDs, de connectique et de chargeur, environ 15€ pour une plaque de tôle métallique percée à Casto (j’aurai pu trouver moins cher), et des tasseaux de bois de récupération.
Première étape, le châssis.
Les LEDs sont vendues en rouleaux (de 5m), et se découpent aux endroits indiqués, avec de simples ciseaux.
La face arrière du ruban de LEDs est recouverte d’un autocollant double-face, qui facilite la mise en place. Pour être sûr de leur maintient sur la plaque, j’ai noué des petits bout de ficelle de cuisine à chaque extrémité, en utilisant les trous de la plaque perforée.
Et enfin, la boîte montée, éteinte.
Et allumée. Attention aux yeux, les UVs étant invisibles, la pupille ne se ferme pas même si l’éclairage est intense. Il faut soit ne pas regarder, soit avec une protection.
Concernant le dimensionnement: mon châssis-presse fait 25x30cm, c’est donc aussi la taille du châssis de l’insoleuse. Chaque LED est une source ponctuelle, qui émet une onde sphérique. Les LEDs sont espacées d’environ 3cm, j’ai donc choisi une distance entre la plaque métallique et la vitre du châssis-presse (non montré sur ces photos) de 5cm. On peut donc espérer - sans faire trop hurler les physiciens - que la surface sensible à imprimer reçoit une onde plane suffisamment homogène.
Et voilà, y’a plus qu’à trouver la bonne chimie …